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Faut-il vraiment laisser le passé au passé ?
Il semblerait que toute une génération de praticiens refuse catégoriquement de parler du passé. J’ai suivi des thérapies de groupe au cours desquelles le thérapeute interdisait à ses patients de parler de leur enfance. Le parti pris est intéressant et tout à fait fondé : il est trop tentant d’invoquer un passé difficile voire traumatisant pour justifier l’immobilisme. Accorder trop de place au passé, c’est prendre le risque de se complaire dans un présent douloureux plutôt que prendre ses responsabilités pour changer ce qui doit l’être. Pour autant, quand le passé est tellement douloureux et persistant qu’il empoisonne le présent est-ce bien du passé ? On ne peut pas décider…
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TCA : Payer quelqu’un pour s’en sortir ? Cela ne suffit pas.
Voilà, ça y est, on a signé. On s’est lancé, on a décidé d’investir beaucoup d’argent dans cet accompagnement qui semble être exactement ce qu’il nous fallait. Cette étape est déjà être énorme en soi. Prendre une décision émotionnellement et financièrement engageante, se lancer dans le vide, surtout quand on manque de confiance en soi et qu’on a connu des échecs et déceptions, c’est déjà une grosse étape de franchie. Il y a vraiment de quoi être fier de soi. Savez vous combien de personnes vont au bout du processus ? Regardons le nombre d’étapes à franchir avant de s’engager dans un accompagnement. La première prise de contact. On suit…
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« Boulimie : Je sais que je dois m’en sortir seul-e »
J’ai arrêté de suivre des comptes Instagram de personnes boulimiques qui tentent de s’en sortir. J’ai aussi quitté les groupes de soutien sur Facebook. Je m’étais dit au départ que c’était un bon moyen de mieux connaitre encore les mécanismes sous-jacents, les raisonnements et les plus grandes souffrances des personnes boulimiques. J’ai arrêté parce que cela m’a beaucoup trop frustrée et irritée. Irritée de voir en permanence les mêmes conseils pour ne pas faire de crises, les mêmes encouragements à « tenir bon « , « ne pas craquer », les posts des repas du jour avec leurs apports caloriques, les appels à l’aide en story après chaque crise. Frustrée de lire des choses comme : « il…