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Les autres sont un danger pour moi

Une femme que j’accompagne en coaching a fait preuve d’un immense courage en partageant ses pensées avec moi.

Je trouve son message extrêmement touchant, parce qu’elle y dévoile sans détour des pensées très intimes et, surtout, très difficiles à admettre et encore plus à partager. 

Avec ce message, nous entamons un cycle de 4 articles sur la jalousie chez les personnes boulimiques.

Pourquoi parler de ce sujet ? Qu’est-ce que la jalousie a à voir avec les problèmes que traversent les personnes boulimiques ?

Si vous arrivez sur ce blog pour la première fois, je vous invite à lire les articles Qu’est-ce que la boulimie ? et Je suis boulimique, donc borderline ?dans lesquels j’explique le lien entre l’addiction à la nourriture et la personnalité atypique des personnes boulimiques.

Etre boulimique, ce n’est pas une question d’alimentation. C’est une question de personnalité atypique dont on n’a pas conscience et qu’on étouffe.

[ Lire : La boulimie, un réflexe de révolte]

Pour faire simple, entre autres caractéristiques, les personnes boulimiques ont en commun la particularité d’avoir une estime d’elles-mêmes absolument déplorable.

Chacune, pour ses propres raisons, n’a pas pu exprimer son vrai « soi » en grandissant et vit avec tout une partie de soi complètement atrophiée par des croyances paralysantes.

Forcément, quand on n’a aucune estime de soi, impossible de se connecter vraiment avec les autres.

Tous apparaissent comme une menace.

On a le sentiment d’être dans une jungle, ou une grande course, à laquelle on n’a d’autre choix que d’arriver premier-e ou de se laisser mourir.

Comme si on était un peu en guerre avec le reste du monde.

J’en veux aux autres d’avoir plus que moi, par exemple a L. d’être grande, mince, classe, d’avoir de l’argent, une belle maison, une grande famille.

J’en veux à S. et F. d’avoir beaucoup d’amis/es, d’être très à l’aise, de bien parler.


Tout ce que je n’ai pas et tout ce que je ne suis pas.

C’est une horreur. Je jalouse tout le monde.


Je t’assure que cette jalousie me fait beaucoup souffrir et m’empêche de vivre.

Ce sont des pensées compulsives, obsessives. Je me fais peur.


Je n’arrive plus à voir tout ce que j’ai de bien dans ma vie.


Ou plutôt si , c’est bien mais chez les autres c’est mieux.


Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été comparée aux autres ouvertement et pas en bien, bien sûr.


Et je continue à me comparer à tout le monde.


C’est horrible. Je n’existe qu en comparaison aux autres, par rapport aux autres.

Je n’ai pas de valeur intrinsèque.

Dès que je suis en société je me compare à tous les gens présents, et pas seulement les femmes, je jalouse aussi les hommes car mon père préférait les garçons.


 J’ai toujours ressenti et perçu les garçons autour de moi comme me prenant ma place. Ils n’avaient rien à faire pour être appréciés, ils étaient appréciés pour ce qu’ils étaient.


Moi j’avais tout à prouver, il fallait que je me travestisse sans cesse pour être aimée.


Quoi que je fasse, je me mets en balance avec les autres, ceux qui sont autour de moi et bien sûr je me dénigre.

Je n’ai pas d’existence propre.


Tous les autres représentent un danger pour moi. Ils risquent d’être mieux que moi.



Je ne supporte pas au fond de moi de ne pas être la mieux.

Je veux être la première.


La seule.


Et si je n’ai pas cette position, la relation au fond ne m’intéresse pas.

Je ne supporte pas de voir que les autres plaisent plus que moi.

En fait c’est cela que j’ai et que je ressens.


Je voudrais vivre pour moi et laisser les autres vivre et être ce qu’ils sont sans toujours être en compétition.


C’est tellement épuisant.

Je me regarde être comme ça et je n’arrive pas à me maîtriser.

Ça me fait la même chose quand je me gave de nourriture, j’ai l’impression que ça n’est pas moi, que j’obéis à une force irrésistible.

Contre elle je ne gagne jamais. 

Tu vois c’est très primaire en moi cette jalousie. Je vois d’où elle vient mais je n’arrive pas à m’en défaire.

Par moments c’est comme si je délirais quand je commence à partir dans ces délires de jalousie, je pars en free style comme on dit.

Je suis vraiment limite.


Ça touche une partie en moi qui a trop souffert d’être comparée toujours et cette partie peut être très mauvaise à empêcher les autres de vivre aussi et d’être heureux sans moi.


C’est vraiment une partie de moi sur laquelle je veux travailler car j’ai aussi beaucoup de bonnes et belles choses dans ma vie, je voudrais en profiter sereinement c’est tout.

Comment faire pour, au tréfonds de moi , m’accepter telle que je suis, accepter ma vie telle qu’elle  est, avec ce que j’ai et à vivre avec tout cela tout simplement sans me torturer à propos du voisin…?

Dans le prochain article de cette série sur la jalousie, je reviendrai sur une croyance très forte qui nous paralyse.


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