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Je suis boulimique, donc borderline?

En me baladant sur Twitter, je suis tombée sur la publication d’un autre blogueur, Igor Thiriez, qui a produit une synthèse très claire des critères et manifestations du trouble borderline.

Pourquoi ai-je décidé de partager cet article ici? Qu’est-ce que la personnalité borderline a à voir avec un site qui traite des troubles du comportement alimentaire et de l’addiction à la nourriture?

L’un des enseignements majeurs des groupes de thérapie de Catherine Hervais est que les personnes addicts à la nourriture ont, dans la plupart des cas, une personnalité de type borderline.

Souvent, la personnalité borderline est associée au « trouble ». A l’instar de la synthèse d’Igor que vous trouverez ci-dessous, les caractéristiques de ce type de personnalité sont généralement présentées comme problématiques ou déviantes.

L’un des autres apports des groupes de thérapie de Catherine Hervais fut de comprendre que la personnalité borderline n’est déviante que dès lors qu’elle est destructive pour la personne elle-même et son entourage.

En d’autres termes, être hypersensible n’est pas une défaillance en soi. Ce qui est dysfonctionnel, c’est de rejeter les autres et de réagir avec violence au moindre stimulus, parce que l’on est hypersensible. Autre exemple. Etre parano n’est pas le problème. Le problème, c’est d’être parano et de prendre au pied de la lettre tout ce que nous dicte notre mental, sans prendre de distance. En revanche, on peut être parano, mais apprendre à prendre du recul et à filtrer nos pensées, pour faire la distinction entre ce qui est réaliste et ce qui relève du bavardage, voire du délire mental. Au final, cette tendance paranoïaque nous apporte de la prudence et de la circonspection au quotidien. La personnalité borderline n’est pas forcément un trouble : c’est simplement un type de personnalité, qui peut être destructrice, si laissée à l’état sauvage, ou apprivoisée.

Pour ma part, je ne fais quasiment plus de boulimies et je suis complètement libérée de l’obsession de la nourriture. En revanche, j’ai encore de nombreux progrès à accomplir quant à ma manière de m’inscrire au monde et de communiquer avec les autres. A ce jour, ma personnalité borderline présente encore de nombreux aspect déviants ou pathologiques.

Ce que je veux dire, c’est que ne plus avoir de boulimies, c’est possible en quelques mois de travail personnel (surtout si l’on a la possibilité de suivre une thérapie). Se libérer de ses croyances, être heureux(se), vivre la légèreté et l’insouciance et communiquer avec respect, c’est un chantier beaucoup plus important et, sans doute, un apprentissage permanent. Ne plus avoir de boulimies n’est pas ce qui rend plus heureux(se), même si cela rend le quotidien nettement, nettement plus facile à vivre.

Cet article est le premier d’une série sur la personnalité borderline et son lien avec l’addiction à la nourriture Je tiens à rappeler que je ne suis ni médecin, ni psychiatre, ni psychologue, ni thérapeute d’aucune sorte. Je n’ai pour unique projet que d’apporter un éclairage fondé sur mon expérience personnelle et je crois que la seule manière d’y parvenir efficacement, est de m’efforcer d’être la plus honnête et la plus transparente possible.

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Synthèse d’Igor Thiriez sur la personnalité borderline. https://twitter.com/igorthiriez https://igorthiriez.com/portfolio/le-trouble-borderline-limite/

Tous vos commentaires et suggestions sont les bienvenus.

Vous pouvez également me contacter par mail à bouledevie@gmail.com, ou suivre Boule de Vie sur Twitter, Instagram et Facebook.

Chaleureusement et amicalement,

<3 Masha

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