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Faut-il vraiment laisser le passé au passé ?
Il semblerait que toute une génération de praticiens refuse catégoriquement de parler du passé. J’ai suivi des thérapies de groupe au cours desquelles le thérapeute interdisait à ses patients de parler de leur enfance. Le parti pris est intéressant et tout à fait fondé : il est trop tentant d’invoquer un passé difficile voire traumatisant pour justifier l’immobilisme. Accorder trop de place au passé, c’est prendre le risque de se complaire dans un présent douloureux plutôt que prendre ses responsabilités pour changer ce qui doit l’être. Pour autant, quand le passé est tellement douloureux et persistant qu’il empoisonne le présent est-ce bien du passé ? On ne peut pas décider…