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Troubles alimentaires et neuroatypie : vous vous sentez différent-e? Normal, vous l’êtes.

La boulimie revêt des formes multiples : chez certaines personnes, elle prend la forme de crises spectaculaires de quelques heures ; chez d’autres, elle se manifeste sous la forme de grignotage compulsif diffus tout au long de la journée.

Certain-e-s se font vomir, d’autre non. Pour certain-es, les crises commencent dès le matin, pour d’autres, elles ne se déclenchent que le soir, quand tout le monde est couché.

Certaines personnes boulimiques se restreignent même tellement qu’elles ne font pas du tout de crises pendant une certaine période, puis vivent des journées très difficiles, quand le mécanisme de restriction lâche.

Chacun-e vit sa boulimie à sa manière et, probablement, chacun-e ici a déjà constaté une chose : peu importe les efforts qu’on peut déployer pour contrôler son alimentation, réduire ses crises, ne plus penser à la nourriture H24, rien n’y fait, il y a quelque chose de plus fort que soi.

C’est ce même « quelque chose de plus fort » qui fait qu’il arrive aussi que, parfois, les crises et l’obsession disparaissent « comme par magie » pendant des jours, des semaines, des années même, sans effort particulier… puis finissent par revenir si on a conservé nos souffrances et mécanismes bloquants.

Derrière cette diversité de vécu de la boulimie, une chose rassemble les personnes boulimiques et elle n’a rien à voir avec leur rapport à la nourriture :

Il s’agit de leur personnalité atypique


Dans 99% des cas, les personnes boulimiques partagent des traits de personnalité similaires qui les font souvent se sentir à part, isolées des autres.

Comme la nourriture cristallise leurs préoccupations, elles attribuent généralement cet isolement à leur obsession alimentaire et espèrent qu’en résolvant leur problème de boulimie, elles pourront « de nouveau être comme tout le monde. »

Ce faisant, elles oublient complètement que leur sentiment de différence était là bien avant l’arrivée des crises (sauf pour les personnes chez lesquelles la boulimie est apparue dès la petite enfance et qui donc, ont grandi avec).

L’ensemble de ces traits de personnalités pourrait se résumer à ces quelques caractéristiques : sensibilité exacerbée (émotionnelle et kinesthésique) ; hyperempathie ; capacités sensorielles et intuitives ultra développées ; capacités d’analyse et de déduction élevées.

Ce n’est qu’un petit échantillon. Ces traits de caractère se déclinent ensuite de différentes manières et donnent lieu à divers comportements – suradaptation, évitement, compensation – propres à chacun-e.

Pour faire simple, tant qu’on ne comprend pas grand-chose à sa manière de fonctionner, soit on s’en protège (exemple : les hyperempathiques qui se coupent totalement de leurs émotions pour se protéger) soit on la vit de plein fouet.

Dans les deux cas, on en souffre généralement beaucoup.

L’ensemble de ces caractéristiques correspond à la condition hautement sensible (ou hypersensible) et peut, selon les personnes, se cumuler ou se confondre avec une ou plusieurs autres conditions, telles que la personnalité borderline, le haut-potentiel, le syndrome d’Asperger, etc.

La condition hautement sensible a le mérite d’être une notion suffisamment explicite et de regrouper des caractéristiques suffisamment larges pour que l’écrasante majorité des personnes boulimiques s’y reconnaissent, tout en évitant l’emploi de termes qui ne peuvent être diagnostiqués que par un professionnel de santé et qui, étant parfois mal connus, peuvent faire peur.

Vous le savez, une des pistes que je préconise d’explorer de toute urgence quand on veut se sortir de la boulimie, c’est bien cette question d’hypersensibilité : dans tous mes contenus, comme auprès des personnes que j’accompagne en coaching, j’insiste sur la nécessité d’apprendre à bien se connaître et à accepter son fonctionnement.

Selon moi, il s’agit de l’une des clés incontournables pour se sortir définitivement de l’obsession alimentaire.Selon d’où on part, ce chemin peut être plus ou moins long, mais je suis intimement persuadée qu’il n’y a pas de « guérison » possible et définitive du symptôme boulimique sans connaissance de son hypersensibilité.


J’ai eu le plaisir d’échanger avec Anita Rossier, une thérapeute spécialisée dans la condition hautement sensible, sur le sujet :

« Prendre soin de son hypersensibilité pour se libérer de l’obsession alimentaire. »

Vous pouvez consulter cet échange au format vidéo :

Regarder la vidéo : « Hypersensibilité et TCA : prendre soin de son hypersensibilité pour sortir de l’obsession alimentaire »

Ou au format audio :

 

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