fbpx

Groupe de parole pour la boulimie : une approche efficace ?

Groupe de parole pour la boulimie : au coeur de l'accompagnement Boule de Vie

 Le groupe de parole ouvert aux personnes souffrant de boulimie ou d’hyperphagie est au coeur de l’accompagnement Boule de vie. 
Je croise souvent des personnes qui pensent à tort que l’idéal pour avancer est l’accompagnement individuel. Que le groupe est une sorte d’accompagnement en moins bien de la consultation classique.

A mes yeux, le groupe est au contraire la modalité thérapeutique la plus puissante et la plus efficace pour se libérer rapidement des troubles alimentaires et je vais vous expliquer pourquoi.
Présentation de la thérapie de groupe dans l'accompagnement Boule de Vie pour les personnes souffrant de boulimie et d'hyperplasie

Les groupes de thérapie dans l’accompagnement Boule de Vie prennent deux formes :

Dans les deux cas, on se retrouve ensemble pour un temps donné, pour vivre une expérience de contact à l’Autre, le tout dans un cadre sécurisant, avec un thérapeute facilitateur.

L'expérience du groupe de parole pour se libérer des troubles alimentaires

Cette expérience peut être agréable, désagréable confortable ou non.

L’important, c’est que le groupe est un véritable accélérateur et un miroir grossissant de « comment je me sens et me comporte dans la vie avec les autres ».

Toutes les peurs, les difficultés relationnelles,  les endroits de friction  vont automatiquement être amplifiés dans un groupe de parole.

Mais dans le groupe, on apprend aussi à prendre du recul avec nos jugements et nos blessures égotiques. On sert de surface de projection aux autres, les autres servent de surface de projection pour nous et tout cela permet d’aller travailler en profondeur son rapport au monde.

Chloé, une participante du programme Boule de Vie, raconte son expérience du groupe (voir vidéo en début d’article)

« J'ai compris que le groupe était peut-être le seul endroit au monde où on pouvait être honnête et dire ce que l’on pense et ressent sans être jugé »
« Dans le groupe de thérapie, j'étais avec des personnes qui souffraient de la même chose que moi. Je me suis rendue compte qu'on était nombreuses à ressentir les mêmes choses et à avoir les mêmes souffrances. » «Je me suis dit que JE N’ÉTAIS PAS TOUTE SEULE » « Ça a été vraiment un espèce de d’immense soulagement : en fait je ne suis pas anormale ! »

Le groupe de parole quand on souffre de boulimie : concrètement, à quoi ça sert ?

Apprendre à nommer des sensations inconfortables, dans un cadre sécurisant

Dans les groupes de parole thérapeutiques Boule de Vie, on apprend à exprimer des choses inconfortables, dans un contexte sécurisant (cadre clair, présence d’au moins un thérapeute facilitateur). Quand on souffre de troubles alimentaires, on est souvent une personne qui a horreur du conflit, qui fait très attention à ce que peut penser l’Autre et qui, du coup, se retient souvent d’exprimer les choses difficiles. 

Par exemple, au lieu de dire : « Ça me blesse quand tu me parles comme ça, je ne me sens pas comprise et pas considérée », on va rien dire, faire la tête, ou pire, faire comme si tout allait bien. 
Mais derrière, on paye le prix de ce silence et de cette frustration refoulée, souvent en crises de boulimie.

Il est donc essentiel, pour se libérer de la boulimie, d’apprendre à prendre en compte et à nommer ce qui est inconfortable, de la bonne manière, sans se sentir responsable de la réaction de l’Autre.

Prendre sa part de responsabilité et laisser la sienne à l'Autre

On apprend aussi à reprendre sa part de souveraineté et à rendre la sienne à l’Autre.

Je suis responsable de la manière dont je perçois les choses et dont je les exprime, mais pas de la manière dont l’Autre les reçoit.

Cela ne veut pas dire que je m’en fous, de comment l’Autre se sent. Mais que ma zone d’influence est limitée à ce que je dis moi. 

Dans les groupes, on apprend à accueillir la réactivité, la défensivité, parfois l’agressivité de l’Autre, avec compassion et compréhension.

Bien sûr, il y a un cadre ! On ne se tape pas dessus et on ne détruit pas l’environnement. Mais dans le groupe, j’apprends à voir que derrière toute défensivité, il y a une souffrance. 

Une personne qui parle avec véhémence, qui se défend ou agresse est une personne qui met en place une protection. En étant capable d’être touchée par ça et de voir plus loin que l’apparence, la bien-pensance, ou les idées toutes faites (ça se fait pas, de se mettre en colère, même quand on est énervé, on fait attention à comment on parle, etc), j’apprends à la fois : 

  • à accepter l’Autre avec plus d’empathie et à moins prendre les choses pour moi. Je comprends que la colère ou l’agressivité de l’Autre n’est pas dirigée contre moi, mais qu’elle est l’expression de son activation émotionnelle et de sa douleur
  •  à accepter mes propres émotions et notamment celles qui sont souvent jugées les plus inacceptables, comme la colère, ou les sentiments moins nobles, comme le ressentiment, la jalousie, la frustration.
échange dans un groupe de parole sur la boulimie

Lâcher la peur du jugement

Dans les groupes de parole thérapeutique Boule de Vie, on apprend, non pas à ne pas juger (c’est presque humainement impossible, soyons honnêtes!) mais surtout à prendre du recul avec nos jugements.

Et quand on apprend à identifier et à prendre de la distance avec ses propres jugements, alors on a aussi moins peur du jugement de l’Autre.

Le jugement, c’est le poids des représentations mentales qu’on met sur l’Autre et sur le monde. 

Les personnes qui souffrent de boulimie ou d’hyperphagie ont tendance à être si sensibles aux jugements des autres (de tous les autres, ou de certaines personnes dont le regard est particulièrement important pour elles), qu’elles prennent souvent leurs décisions et vivent leur vie, non par envie, mais pour éviter qu’on pense du mal d’elles.
Résultat : elles sont frustrées, tristes et amères. Si tu te reconnais là-dedans, ne t’en fais pas. J’ai été piégée dans ce fonctionnement pendant vraiment des années et des années (en suis-même complètement sortie ?

Un espace de création de sécurité intérieure

En somme, la thérapie de groupe et notamment telle qu’elle est menée dans l’approche Boule de Vie, apporte de la sécurité intérieure et relationnelle.

Et je crois fermement, notamment pour l’avoir vécu moi-même et l’avoir validé sur le terrain, auprès des dizaines de personnes que j’ai accompagnées, que c’est en créant et en nourrissant cette sécurité intérieure, que la boulimie finit par lâcher. 
Ce n’est pas forcément intuitif, mais c’est ce que je constate tous les jours.

Dans les groupes de parole thérapeutique, on expérimente que c’est possible d’être comme on est, d’exprimer ce qu’on ressent, sans pour autant rompre le lien avec l’Autre. 

  • Ce n’est pas parce que je déplais, qu’on me rejette.
  • Ce n’est pas parce qu’on n’est pas d’accord avec moi, que je n’ai plus le droit d’exister
  • Ce n’est pas parce que j’ai un échange difficile avec une participante qu’elle ne m’aime pas et qu’on ne peut pas traverser ça
  • Ce n’est pas parce que je ressens de la colère que je suis une mauvaise personne
  • Etc

La puissance du groupe de parole, c’est de découvrir la part d’humanité et de vulnérabilité chez les autres et de voir qu’elle ressemble beaucoup à la nôtre. En acceptant l’Autre, je m’accepte davantage moi-même.

Rien de ce qui est humain ne m’est étranger.

Terence

Développer son intelligence émotionnelle

Dans la vie, il est presque impossible d’éviter les situations de conflit, au risque de le « payer » autrement (dégradation de la relation, effondrement intérieure, addictions, mélancolie, amertume, déprime). Mais on peut apprendre à naviguer paisiblement dans le conflit, sans rejeter l’Autre, ni se faire rejeter.

C’est un ensemble de compétences, qu’on peut vraiment acquérir.

  • A se connecter à soi, son corps, ses sensations, quand on est dans l’interaction.
  • A avoir une communication ajustée avec l’Autre.

Connecter à son corps : bien souvent, on croit être connectée à l’Autre, mais on est en fait empêtré.e dans des représentations et hypervigilant.e à l’image qu’on renvoie.

Si, quand je suis en interaction avec l’Autre, je suis obsédée par ce que je dois dire, de quoi je dois avoir l’air, ce que l’Autre doit se dire de moi, je ne suis pas connectée, ni à moi, ni à l’Autre et je ne peux pas me nourrir de la relation.
Et bien souvent, je vais en ressortir épuisé.e, vidé.e, peut-être même j’aurai besoin de faire une crise de boulimie pour décharger la tension.

L’intelligence émotionnelle et relationnelle, c’est-à-dire la capacité à se nourrir de la relation et à nourrir l’Autre de sa présence, en trouvant la juste distance, passe forcément par le corps. 

Pour être juste dans ma communication, je dois forcément être connecté.e à mes sensations.

Avoir une communication ajustée avec l’Autre

Les personnes sujettes aux troubles alimentaires ont bien souvent une difficulté à se positionner face aux Autres. Soit trop près, soit trop loin, elles se sentent tantôt envahies, tantôt abandonnées.

La thérapie de groupe est un espace d’expérimentation : j’y décèle la juste distance pour moi, celle à laquelle je me sens nourrie mais pas envahie. Je détermine l’endroit où je sens mon coeur suffisamment ouvert pour que la relation me donne de l’énergie, sans me sentir insécurisée.

groupe de parole sur la boulimie

Les groupes de parole thérapeutiques pour la boulimie et l'hyperphagie : le mieux, c'est d'en faire l'expérience

Si l’expérience du groupe de thérapie Boule de Vie t’appelle ou t’interpelle, le mieux est encore de tester. C’est sans engagement. Tu peux venir une seule fois et ne plus revenir, ou t’inscrire tous les mois. 

Pour tenter l’expérience, clique sur le bouton ci-dessous.

Je découvre les thérapies de groupe TCA en présentiel sur Paris

Vous avez la parole :

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

En savoir plus sur Boule de vie

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading