Hypersensible : ce que te coûte ton manque d’intégrité et de cohérence
L'intégrité et la cohérence : la base de votre sécurité relationnelle
En tant que personne hautement sensible, ou hypersensible, vous avez besoin de sentir de l’intégrité et de la cohérence chez les autres, pour vous sentir en sécurité.
Et c’est d’autant plus vrai si dans votre enfance vous avez connu un climat de non-dits, de secrets, de mensonges, un environnement dans lequel on préférait l’incohérence à la vérité.
Aujourd’hui, vous avez cette grande sensibilité au désalignement, ce radar à. incongruence et vous sentez dans votre corps quand les gens ne sont pas intègres. Même quand c’est un décalage d’un millimètre.
Votre intégrité à vous, le non-négociable
Oui, un hypersensible a besoin que les gens autour soient congruents, vrais, intègres.
Mais on oublie souvent qu’on a besoin avant tout… de notre propre intégrité.
Quand une personne hautement sensible est dans des approximations, des micro-arrangements avec la réalité, quand elle ment, quand elle ne se comporte pas en accord avec qui elle est profondément… Elle le paye. Cher.
Par de la honte. De l’anxiété. Des effondrements, une baisse d’estime de soi. Voire par des compulsions et des addictions.
Le lien entre manque d'intégrité, compulsions et addictions
Alors que certaines personnes s’accommodent très bien d’arrangements avec la réalité, la personne hautement sensible se met en insécurité, chaque fois qu’elle se désaligne :
- un petit mensonge pour annuler un rendez-vous (désolée, ma voiture est en panne ; j’avais oublié que j’avais un truc ; je suis coincé.e au boulot. Au lieu de : je n’ai plus l’élan de venir ; Je me sens figée ; je suis fatiguée et j’ai envie de rester au chaud à la maison).
- un comportement incongruent (rire à une blague qu’on ne trouve pas drôle, jouer un rôle, essayer de se donner un air cool alors qu’on est troublée)
- une action dont elle sent que ce n’est pas elle (critiquer quelqu’un, colporter des ragots, raconter de manière légère et avec humour quelque chose qui en fait la touche profondément).
Cette insécurité, quand on est sujet aux troubles alimentaires, aux compulsions, aux addictions… on la régule par ces mécanismes-là. Evidemment.
Combien de crises de boulimie, de cigarettes, d’heures en auto-pilote sur les réseaux sociaux, de verres d’alcool, pour venir apaiser ce sentiment de décalage insupportable ?
Pour grandir l'estime de soi : cultivez votre cohérence interne, ne négociez pas avec votre intégrité
Bien sûr que, comme beaucoup, j’ai essayé d’améliorer mon estime de moi avec des exercices de coaching, surtout en début de parcours thérapeutique.
J’ai fait des choses comme :
- faire la liste de mes qualités
- me rassurer en énumérant mes accomplissements
- essayé de me dire des phrases réconfortantes et soutenantes.
Mais tout cela n’agit qu’en surface. La vraie estime de soi se sent dans le corps, pas dans la tête.
C’est cette sensation de paix avec soi-même, de satisfaction à être soi, qu’on peut ressentir même si on n’adore pas notre apparence physique ou notre situation du moment.
Et cette vraie estime de soi profonde, on ne peut pas la vivre si on négocie avec son intégrité.
1- Prendre conscience des moments où vous faites semblant, où vous jouez un jeu
Attention à ne pas confondre « être cash », dire tout ce qui nous passe par la tête, avec la congruence et la cohérence.
Il s’agit avant tout de se comporter en cohérence avec ce qu’on ressent et pas de balancer des choses aux gens.
Par exemple :
- Essayer de ne pas sourire par conditionnement, ou de « sourire juste »
- Rire quand on a envie de rire et pas pour rassurer l’autre ou lui montrer qu’on est cool et bon public
- Agir conformément à qui on est et pas pour prouver que ou pour éviter que l’autre se dise que (…)
2- Ne plus mentir. Jamais.
Ça, c’est vraiment important.
Ne pas mentir, ce n’est pas tout déballer. Ce n’est pas être transparente. Ce n’est pas aller raconter des trucs que l’autre n’a pas demandé à entendre.
C’est ne pas mentir.
Ne pas inventer d’histoire.
Cela va vous apporter une sécurité intérieure immense de prendre cette décision.
3- Prenez la pleine responsabilité de vos décisions
Ne mettez pas vos choix sur le dos de l’extérieur. Ça s’apprend.
On choisit, on se dirige. On ne subit pas l’extérieur.
Reconnecter à votre responsabilité (et pas ma culpabilité!) en toute chose, c’est l’une des choses que vous apprendrez dans mes espaces.
C’est exactement ce qui permet de passer du mode « victime de la vie » au mode créateur.
Et on peut avoir été véritablement malmené par la vie, ou l’être encore et connecter à la part souveraine en soi, celle qui décide et assume.
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