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Boulimie : toujours garder un Å“il sur soi

Les personnes sujettes à la boulimie ne fonctionnent pas comme les autres.

Si vous passez par ici de temps en temps, vous l’avez bien compris.

Quand on a un fonctionnement « original », atypique, c’est compliqué de devoir s’aligner sur les autres pour savoir ce qui est bon pour nous ou pas.


Un exemple tout bête. 


Le sommeil est une nécessité non négociable pour nous.

Quand on manque de sommeil, on voit tout en noir, on a des pensées négatives et déprimantes, on est très irritable, on a l’impression que le monde entier nous en veut.

Un rien peut nous faire fondre en larmes.

Souvent, on me dit : «  Quand je manque de sommeil, j’ai l’impression d’être un bébé. »

Cela tombe bien, pour moi, c’est pareil.

Chez les personnes qui ne sont pas hypersensibles et qui ne ressentent pas les choses à 200%, un manque de sommeil engendrera des conséquences nettement moins handicapantes. De l’irritation, sans doute, un peu de déprime, peut-être, l’envie de manger des choses réconfortantes, mais rien de grave. 

Or, l’organisation traditionnelle du travail n’encourage pas forcément le repos dans la journée. 

On trouve de plus en plus d’infos sur « les bienfaits de la sieste ». On nous explique que fermer les yeux 10 minutes, ça a plein d’avantages.

Timidement, on encourage cette pratique comme une sorte de petite folie qu’on nous autorise à nous accorder… mais uniquement parce qu’elle décuple la productivité. 


Revenons-en à nous.

Quand on a passé une sale nuit, qu’on se réveille tout pas bien et qu’on rentre à la maison à 18h ou plus, (à moins qu’on ait la chance d’être en télétravail), qu’on se sent ivre de fatigue, on aurait juste besoin de faire une bonne grosse sieste. Pas dix minutes, mais bien 2h, 2h30.


Sauf que toutes les mises en garde des autres nous viennent en tête : « on ne fait pas de sieste à 18h, voyons » ; « si tu dors trop maintenant, tu ne dormiras pas cette nuit » ; « t’as franchement autre chose à faire que la sieste. »


Et donc on subit vaillamment, au nom de principes qui ne s’appliquent pas à nous. 

Et puis, tant qu’à faire, on se force à aller en sport, ou on se lance dans la préparation d’un repas sophistiqué, on fait éventuellement un brin de ménage.

Ben oui, c’est comme ça qu’il faut faire, non ?

… Enfin, ça, c’est quand on a encore un petit peu d’énergie et un petit peu de capacité à se faire violence. Sinon, généralement, c’est l’instant crise de boulimie.



Prenons un autre exemple

Au travail, on va généralement avoir besoin de temps de pauses plus fréquents que d’autres et éprouver des difficultés à rester concentré-e sur la même tâche pendant trop longtemps (sauf quand il s’agit de choses qui nous absorbent vraiment).

Pourtant, le standard (d’ailleurs appliqué dès l’école), c’est : un break le matin, à X heure (dans les boîtes qui le permettent), éventuellement un l’après-midi. Et un break plus ou moins long le midi, juste pour manger, quand c’est possible.

Or, pour être confortables, nous aurions besoin de faire davantage de petites pauses et de pouvoir nous reposer après manger, bref, de faire les choses un peu plus en douceur.



Oui, mais on ne peut pas toujours faire ce qu’on veut, la preuve !

Oui, c’est vrai, mais on peut toujours faire de son mieux, en aménageant notre réalité. Si par exemple, j’ai un peu de marge de manÅ“uvre au travail, je peux prendre plus de moments dans ma journée pour couper, au lieu de me forcer à rester derrière l’ordi, parce que c’est ce que font les autres.

Si ce n’est pas possible, alors je sais que subis un haut degré de contrainte au travail et je peux m’arranger pour introduire de la douceur dans les autres dimensions de ma vie.

Par exemple, si je suis extrêmement tendu-e après avoir passé ma journée au bureau à faire quelque chose qui m’ennuie terriblement, je ne suis peut-être pas obligée de m’imposer la mission courses + ménage en rentrant chez moi.

Oui, mais si j’ai des enfants ? / Un-e chéri-e ? / Pas de sous ? / Pas le choix ?

Là aussi, il y a sans doute une marge de manÅ“uvre. On n’est peut-être pas obligé-e de préparer des repas de fou tous les soirs, il n’y a rien de dramatique à décongeler un plat.

Pour avoir vu le temps nécessaire à l’intégration de cette impérieuse nécessité de s’écouter, de s’accorder de la douceur et de la souplesse, de la part des personnes que j’accompagne, je sais déjà d’avance que mon message aura du mal à passer vraiment, là, dans cet article.

Les personnes boulimiques ont tendance à vivre dans une forme de violence par défaut et à considérer le repos comme une transgression honteuse.

Mais si vous faites partie des rares personnes à qui mon propos parle vraiment et qui sont prêtes à tenter de changer, alors surtout, accrochez-vous à cette nouvelle posture, parce qu’elle vous changera la vie.


Mais comment on sait quand on doit se reposer ?


Excellente question. Généralement, le repos chez les personnes boulimiques est forcé : quand le corps et le mental n’en peuvent plus, ils arrêtent de fonctionner et nous mettent d’office en régime lent.

On se alors sent coincé-e, pris-e au piège. On a l’impression de perdre notre temps.

Je vous propose un petit outil tout simple, mais vital.

SI vous parvenez à le mettre en place, vous vivrez plus de moments de vrais repos et vous subirez moins.


Il s’agit de :


Vous créer un indicateur de forme visualisable.

Là, comme ça, ça ne veut pas dire grand-chose mais je m’explique : 

Moi, par exemple, je m’imagine une jauge, qui se remplit, qui se vide.


Je mesure mon degré de forme en interrogeant cette jauge. Quand je suis reposée, en forme, elle est à son max (remplie et dans le vert)


Il suffit que je fasse quelque chose qui me coûte (les courses, une soirée, une discussion qui m’ennuie) pour la sentir se vider à toute allure.


Dès que le niveau se rapproche du orange, il est temps de remplir de nouveau ma jauge, en me reposant, en ne faisant rien, ou en faisant des choses qui me plaisent.



Si on laisse la jauge se vider à la réserve ou en-dessous, on l’abîme tellement qu’il faut beaucoup plus d’efforts pour la remplir. 

C’est un peu comme avec une batterie : on ne devrait jamais vider une batterie complètement. Lorsqu’il lui reste 20 % d’énergie, l’idéal est de la charger. C’est comme ça qu’elle vit plus longtemps.

Si on attends qu’elle se vide complètement pour la recharger, elle ne tient plus très longtemps et s’essouffle très vite.


Donc l’objectif est de ne pas attendre que votre jauge soit complètement vide pour réagir.


*
*   *


J’ai découvert un autre indicateur dans le livre de Cindy Ghis, J’arrête d’être parfaite, qui peut vous être utile si l’idée de la jauge ne vous plaît pas :


Elle parle de couleurs du cœur.
Quand on a le cœur dans le vert, tout va bien. Quand le cœur bascule dans le orange, il est temps de se reposer. Quand on a le cœur dans le rouge, il faut tout stopper et prendre soin de soi. 


Le problème, c’est que beaucoup de gens (et surtout les boulimiques), trouvent normal de vivre avec le cÅ“ur constamment dans le rouge alors que ça tue à petit feu.


Pour savoir où on en est : on s’arrête une seconde et on se demande : « Il en est où, mon coeur, là tout de suite ? »

Ou, si on préfère l’univers mécanique, ça donne : « où en est ma jauge » (nettement moins glam)

A vous de trouver votre indicateur. Il peut s’agir d’une balance à maintenir en équilibre, d’un thermomètre, ou de feux de signalisation, peu importe. 


L’essentiel est que vous ayez, à tout moment, un moyen de garder un Å“il sur vous-même et que vous n’attendiez jamais le point de non-retour pour vous reposer.

Si vous jouez le jeu, vous devriez pouvoir prendre vos décisions plus facilement.  Si vous vous sentez « orange », ou « rouge », ou que votre jauge est presque à sec, vous déclinerez plus facilement les activités coûteuses en énergie, qui ne vous font pas forcément plaisir.


Et comment on fait pour se recharger ?

J’en parlerai dans un prochain article. Mais pour répondre sommairement et très simplement : on se recharge en faisant des choses qui nous plaisent et/ou qui ne nous coûtent pas d’énergie 😉

Masha

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