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Thérapie de groupe TCA : des clés pour en tirer le maximum

La thérapie de groupe quand on a des TCA, pourquoi c'est une bonne idée

J’explique souvent le rôle qu’ont joué les groupes de thérapie dans ma libération des troubles alimentaires et de bien d’autres douleurs. A mes yeux, le groupe de thérapie, s’il est mené par un thérapeute congruent mais empathique et non-directif, est l’une des approches la plus efficace pour se libérer des TCA.

Dans cette vidéo, je vous propose 4 pistes pour maximiser l’effet de votre groupe de thérapie : 

  • Prenez la pleine responsabilité de ce que vous vivez
  • Essayer de rester au plus près de vos sensations corporelles
  • Osez agir différemment de d’habitude
  • Mouillez-vous !

Prenez la pleine responsabilité de votre expérience du groupe de thérapie

A mon sens, s’il y a bien une chose qu’une thérapie de groupe doit vous faire réaliser, c’est que vous êtes libre et responsable. Souvent, lorsqu’elles rejoignent un groupe pour la première fois, les personnes boulimiques ou hyperphages que j’accompagne imaginent que j’anime et dirige le groupe, en imposant un thème, en instaurant une sorte de régulation. Elles s’attendent à ce je réagisse lorsqu’une conversation s’enlise, qu’un silence dure, que je stoppe un échange houleux. 

Or, non seulement tout cela n’est pas mon rôle, mais surtout, avoir une attitude paternaliste à l’égard du groupe ferait perdre tout le bénéfice de l’expérience de groupe à ses participants. 

Comme je le rappelle souvent : « c’est votre temps, c’est votre argent. Si vous vous ennuyez, vous avez le pouvoir d’en faire quelque chose. Si quelqu’un vous fait ressentir des choses désagréables, vous pouvez le nommer. Si quelqu’un vous touche, vous avez la possibilité de le dire. Je ne dis pas que tout cela est facile. Mais justement, on a tendance à se plier à des règles imaginaires et à attribuer des rôles pré-fabriqués (le thérapeute, le participant, qui se transforme alors en élève). Vous avez le droit, peut-être même le devoir, en tout cas, la liberté, de nommer ce qui se passe pour vous et de contribuer à créer l’expérience que vous voulez vivre. Essayez, vous verrez bien ce qu’il se passera ! »

Je dis ces choses d’autant plus volontiers que je pratique les groupes en tant que participante depuis plus de dix ans, y compris aujourd’hui dans mes espaces de formation et de supervision. 

Je sais que c’est difficile. Nous avons appris bien sagement à obéir à des règles et, tel l’éléphant adulte qui a la force de s’arracher sans problème de son piquet, mais est résigné et conditionné par ses souvenirs d’enfant, nous continuons d’appliquer automatiquement des principes qui n’existent pas.

Restez aussi proche que possible de vos sensations corporelles

Je sais combien ce conseil est difficile à appliquer pour les personnes sujettes aux troubles alimentaires qui, bien souvent, se sentent coupées de leur corps. En réalité, mon expérience clinique avec plus d’une centaine de personnes accompagnées révèle que vous avez des sensations, seulement : 

  • vous avez une faculté à vous couper de votre corps dès que celles-ci deviennent trop inconfortables
  • dès que les sensations sont insupportables, l’envie de crise vient faire écran et vous empêche d’écouter ce qui se joue en vous
  • vous ne ressentez pas ce que vous aimeriez ressentir, donc vous en déduisez que vous ne ressentez rien, parce que vos sensations ne valent rien à vos yeux, ne sont pas légitimes
  • vos ressentis majoritaire – anxiété, angoisse, ennui, lassitude, tristesse – sont si forts à force que vous ne les écoutiez pas, que vous faites tout pour qu’ils disparaissent
  • vous êtes habitué.e à vivre avec ces sensations de fond et vous ne parvenez plus à les identifier, comme si elles faisaient partie de vous
  • enfin, de par leur intensité, ces ressentis occultent la complexité de votre spectre de sensations, si bien que vous ne parvenez plus à détricoter ce qu’il y a derrière une grosse sensation.
En groupe, mon rôle de thérapeute est de vous ramener à votre corps, afin que vous mainteniez la connexion et puissiez ressentir vraiment ce qui se joue pour vous.
L’intelligence émotionnelle, qui fonde notre capacité à communiquer de manière ajustée et à nous nourrir de l’interaction, repose uniquement sur nos sensations corporelles.
Vous pouvez apprendre des tas de techniques de communication, si vous ne parvenez pas à rester connecté.e à votre corps quand vous interagissez, vous ne ferez que répéter des codes comme un robot et vous vous sentirez seul.e et vide après l’échange. Peut-être même vos interactions vous donneront-elles surtout envie de faire des crises.

Osez agir différemment, pour tirer le meilleur de votre thérapie de groupe

Dans la vie, sans s’en rendre compte, on adopte des rôles. Dans nos interactions, on prend l’habitude d’occuper la place qu’on croit nous être dévolue, selon l’histoire que l’on a vécue. 

Dans les groupes de thérapie, je vous invite à oser vous comporter différemment de ce que vous faites dans votre vie courante. Osez prendre la parole si vous avez tendance à vous effacer ! Parlez de vos sensations, si vous avez l’habitude d’être très cérébral.e. Tentez l’expérience d’écouter l’autre, si vous parlez sans difficulté de vous.

Il ne s’agit surtout pas de jouer des rôles, mais de tester de nouvelles modalités de communication et de voir ce que cela change pour vous.

Pour profiter au mieux de vos groupes de thérapie, mouillez-vous ! Prenez des risques !

Je ne le dirai jamais assez : le groupe, c’est l’endroit par excellence pour oser dire ce que vous avez sur le coeur, oser vous montrer telle que vous êtes, dévoiler votre vulnérabilité.
Dans la vie quotidienne, on n’a pas toujours la possibilité de le faire avec sécurité, c’est-à-dire en étant sûr.e d’être écouté.e et de ne pas blesser l’autre.
Dans les groupes, tout ce qui se passe peut être traversé, travaillé. 
Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ?
Que si vous vous ennuyez, vous devez le dire !

Si une personne vous touche agréablement ou désagréablement, vous devez le dire.
Lorsque quelque chose vous est inconfortable, ou au contraire, confortable, nommez-le.
On ne sait jamais ce que cela fera de dire à voix haute quelque chose qu’on vit en soi.

Vous voulez tenter l'expérience du groupe de thérapie ?

J’organise un samedi par mois un groupe de thérapie en présentiel à Paris, de 10h30 à 18h30.

Pour réserver votre place au groupe, utilisez directement l’agenda sécurisé ci-dessous. Lorsqu’un groupe a atteint son quota maximum de participants, il n’apparaît plus sur l’agenda en ligne.
Si vous ne parvenez pas à visualiser l’agenda dans votre navigateur ou que vous avez des questions, écrivez-moi directement à masha@bouledevie.com

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